
L’ex-premier ministre malien (2021-2024), Choguel Kokalla Maïga a été placé en garde à vue hier mardi 12 août, dans une affaire financière et politique.
Cette ouverture de procédure judiciaire à l’encontre du bouillant Choguel Kokalla Maïga intervient dans la foulée de récentes arrestations de membres de l’armée malienne «accusés de conspirer contre» le régime de Transition en place à Bamako depuis août 2020.
La Justice malienne a «notifié à M. Maïga formellement son placement en garde à vue», a expliqué son avocat Cheick Oumar Konaré, précisant que cette garde à vue «frappe aussi plusieurs de ses anciens collaborateurs, et survient dans le cadre d’une enquête sur des allégations d’atteinte aux biens publics émises par un rapport du Vérificateur général de l’Etat.
Parmi les anciens collaborateurs du Premier Ministre Maïga placés en garde à vue, figurent notamment son «ancien directeur de cabinet, Issiaka Ahmadou Singaré, et trois anciens directeurs administratifs et financiers de la Primature», a détaille Me Konaré.
Cette procédure judiciaire ouverte à l’encontre d’un personnage phare de la Transition malienne intervient au moment où une cinquantaine de militaires dont deux généraux «accusés de vouloir renverser les autorités en place», ont été arrêtés ces derniers jours par le régime Goïta.
Choguel Kokalla Maïga avait été nommé Premier ministre en 2021 par le général Assimi Goïta, avant d’être limogé fin 2024, après avoir émis des critiques contre le pouvoir actuel de Bamako.
Maïga avait «déploré d’être tenu à l’écart des décisions sur le maintien aux commandes, des généraux qui avaient initialement promis de rendre le pouvoir à des civils élus» en mars 2024.
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