
Lors de la reprise du procès de l’Opération Marquês, à Lisbonne, l’ancien premier ministre portugais José Sócrates a vivement attaqué le ministère public (MP), l’accusant de “masquer son absence de preuves” en s’attardant sur sa vie privée.
Au centre de l’audience de mardi figurait un dîner supposé en 2014 au domicile de Ricardo Salgado, ex-président du Banco Espírito Santo (BES). Sócrates a de nouveau nié y avoir participé, affirmant n’être resté qu’une demi-heure sur place avant de repartir. Confronté à des écoutes et à ses propres déclarations passées, il a parlé d’un “malentendu”, expliquant avoir dit qu’il dînait pour “convenir avec l’arrangement prévu”.
L’ex-chef du gouvernement a également été interrogé sur son séjour sabbatique de 18 mois à Paris après sa démission en 2011. Il a reconnu avoir contracté un prêt de 120 000 euros auprès de la Caixa Geral de Depósitos pour financer ce temps d’études et de réflexion, tout en rejetant les insinuations du MP sur l’origine des fonds.
José Sócrates est le principal accusé de l’Opération Marquês, vaste procès de corruption impliquant 22 crimes présumés, dont trois de corruption passive. Il est soupçonné d’avoir touché des avantages du groupe Lena, du GES et du projet immobilier Vale do Lobo, en échange de décisions politiques favorables.
Devant les juges, l’ancien dirigeant socialiste a balayé ces accusations, affirmant que “pas une pierre n’est restée debout” des dossiers présentés par l’accusation. Pour lui, le parquet mène “une manœuvre de désespoir”, faute d’éléments probants.
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