A la fin de l’année prochaine, le protocole de Kyoto, qui, institué en 1992, contraignait 37 pays industrialisés à fournir des efforts visant à réduire l’émission des gaz à effet de serre (GES) de 5,2 % avant 2012, arrivera à son terme. Aussi, les représentants de 190 pays, réunis depuis hier à Durban pour la 17è conférence climatique mondiale, ont la lourde responsabilité de statuer, en deux semaines, sur un nouveau cadre juridique qui légiférera l’après-Kyoto. Une tâche loin d’être aisée tant, d’un côté, les pays industrialisés, et, de l’autre, les pays en voie de développement, restent fermes sur leurs positions.
Un nouvel accord de réduction des GES. Voilà, en quelques mots, l’objectif de la conférence de Durban. Alors que tous les pays, convaincus par l’unanimité des experts en climatologie, savent que cela est indispensable pour l’avenir de la planète, ce sont les mêmes qui tardent à trouver un terrain d’entente. Ces discussions, qui ne datent pas d’aujourd’hui, se sont soldées par un vague compromis à l’occasion de la même conférence, l’année dernière, à Cancun (Mexique). Les pays avaient convenu qu’ils doivent, d’ici 2050, réduire les émissions mondiales de GES de façon à ce que l’élévation moyenne de la température mondiale ne dépasse pas la barre des 2 ° C par rapport aux niveaux préindustriels. Certes, beaucoup de bonne volonté… mais, sans préciser la démarche à entreprendre pour concrétiser cette visée.
Aujourd’hui, les choses n’ont pas trop changé : la Chine et une soixante-dizaine de pays en voie de développement sont favorables à un accord instituant une seconde phase de Kyoto. Mais, cette proposition se heurte au refus de beaucoup d’autres pays, dont les USA, le Canada et la Russie. Pour cause, ce protocole de « Kyoto II » exempterait les pays en voie de développement, dont les puissances émergentes (Chine, Brésil, Inde), des contraintes.
En lieu et place, certains d’entre eux souhaitent l’établissement d’un nouveau cadre juridique en 2020. L’Union Européenne, plus clémente, ainsi que la Norvège, la Suisse, l’Australie, la Nouvelle-Zélande et quelques pays en développement proposent 2015 comme date d’entrée en vigueur de nouvelles mesures contraignantes. Les débats seront houleux à Durban.
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