Depuis le 1er janvier 2012, l’Afrique du Sud préside le Conseil de Sécurité des Nations Unies. Celui-ci est bloqué depuis déjà de longs mois par les divergences au sujet de la Syrie et des mesures à adopter suite aux violences qui s’y déroulent.
En accédant à la présidence de l’organe central de décision de l’ONU, Pretoria voit se dresser, devant lui, un défi de taille. Surtout après son année dernière. Car, celle-ci n’a pas été des plus fermes diplomatiquement parlant : la position de l’Afrique du Sud par rapport au conflit postélectoral ivoirien, principale crise qui a ouvert 2011, est longtemps restée ambigüe et, par la suite, le même pays a figuré parmi les derniers à reconnaître le Conseil National de Transition (CNT) libyen. Toutes ces hésitations seront, sans doute, à éviter au cours de son mandant à la tête du Conseil de Sécurité.
D’ailleurs, ce dernier est en proie à des divisions internes, lesquelles constituent, pour beaucoup d’analystes, sa majeure crise depuis de nombreuses années. Pour cause, la répression exercée par le président Bachar Al-Assad en Syrie : d’un côté, la Russie et la Chine, soutenues par les autres pays émergents, refusent de condamner le pouvoir syrien du fait que l’OTAN avait, selon elles, outrepassé ses attributions en Libye, dévoilant le véritable objectif occidental, celui de mettre fin au régime de Mouammar Kadhafi ; de l’autre, la France, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis estiment avoir sauvé des milliers de vie en optant pour cette résolution libyenne.
C’est donc une impasse de taille que l’Afrique du Sud aura à gérer.
Par ailleurs, le Conseil de Sécurité a également accueilli, depuis le début du Nouvel An, ses cinq nouveaux membres non-permanents. Il s’agit du Guatemala, de l’Azerbaïdjan, du Pakistan, du Maroc et du Togo.
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