Vendredi 6 janvier dernier, le président américain Barack Obama a levé l’embargo américain sur les armes pour le Sud-Soudan. Cette nouvelle mesure, prise notamment pour contribuer à la sécurité des Etats-Unis devant d’éventuelles menaces terroristes, témoigne de la normalisation progressive des relations entre Washington et Juba.
Tel que M. Obama l’a mentionné dans une directive à l’attention de la Secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton, « la fourniture de matériels et de services de défense à la république du Soudan du Sud renforcera la sécurité des Etats-Unis et permettra de promouvoir la paix dans le monde ». Cette décision peut être le premier pas vers une coopération militaire plus importante. En effet, à l’heure actuelle, les USA et le Sud-Soudan sont en pleine discussion pour définir ce volet de leurs relations : « depuis le début, avant même l’accession à l’indépendance, nous sommes ouverts aux discussions qu’ils souhaitent avoir avec nous en ce qui concerne la protection de leurs frontières », a déclaré la porte-parole du département d’Etat américain, Victoria Nuland, devant la presse. « Ces conversations se poursuivent. Je ne crois pas qu’elles aient donné lieu à des conclusions sur ce dont ils ont besoin et sur ce que nous pourrions leur fournir », a-t-elle conclu.
Par ailleurs, il est certain que Juba va profiter de cette possibilité d’équipement militaire pour se préparer à d’éventuelles tensions avec Karthoum. Car, les deux Soudan ne sont pas encore tombés d’accord sur le partage du pétrole. Le Nord, qui possède les installations requises pour le transit de l’or noir, exige au Sud, au sous-sol très riche en pétrole, de lui céder le quart de ses exportations comme droit de passage.
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