La cérémonie de la réouverture du Chatt al-Arab, une voie d’eau à grand intérêt stratégique, a eu lieu hier mardi 7 février 2012 à l’initiative de la compagnie pétrolière anglo-néerlandaise Shell. Cette réouverture survient après une fermeture de 31 ans.
Long de 200 kilomètres, le Chatt al-Arab est une voie d’eau formée de la confluence entre le Tigre et l’Euphrate. Il constitue une frontière entre l’Iran et l’Irak et débouche sur le Golfe. Il a été âprement disputé par l’Iran et l’Irak lors de la guerre qui les a opposés entre 1980 et 1988. Sa réouverture est destinée dans un premier temps au transport d’équipements lourds et devrait se révéler d’une grande utilité pour l’exploitation du champ pétrolier de Majnoun. En effet, ce champ pétrolier géant dans le sud de l’Irak près de la frontière avec l’Iran, dont les réserves sont estimées à 12.58 milliards de barils, est exploité un consortium formé de l’anglo-néerlandais Shell à hauteur de 45%, du malaisien Petronas à hauteur de 30% et du SOC (Compagnie Pétrolière Irakienne du Sud) à hauteur de 25%.
Même si Ole Myklested, le directeur général de Shell pour le champ pétrolier de Majnoun, a tenu à préciser que cette voie maritime ne servirait pas à transporter du pétrole, les équipements lourds qui doivent y transiter devraient permettre une augmentation de la production pétrolière à 1.8 million de barils par jour contre 45 900 barils par jour actuellement.
Shell, qui a financé l’ensemble des travaux depuis le mois de mai dernier, envisage par la suite une libéralisation progressive de la voie d’eau pour le transport de produits à destination de la population irakienne.
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