Le Yémen encore dans la tourmente

Le retrait du président yéménite Ali Abdallah Saleh de la vie politique de son pays n’a pas suffit à sortir le Yémen de la crise créée suite aux mouvements de contestation populaire. De plus le pays doit à présent faire face à un mouvement armé initié par des rebelles houssis.

Les rebelles houssis, qui ont décidé de boycotter les élections présidentielles du 21 février prochain pour désigner le successeur d’Ali Abdallah Saleh, sont passés à l’offensive, profitant de l’affaiblissement du pouvoir central après bientôt un an de contestation populaire. Ils ont déjà pris le contrôle de la préfecture de Saada, à la frontière avec l’Arabie Saoudite. Le ministère de la défense Yéménite a également annoncé hier mercredi 8 février 2012 de violents affrontements entre les forces de l’ordre et des rebelles houssis dans le Nord du pays, qui ont fait au moins dix victimes parmi la population civile, et dans la province de Haija, voisine de la préfecture de Saada, où selon les tribus locales les rebelles houssis auraient tenté de s’emparer de nouveaux territoires.
Le Yémen est encore loin de la stabilité. D’autant plus que l’ONG Human Rights Watch, suite à la publication d’un rapport sur les exactions des forces de sécurité yéménites à Taez l’an dernier, a demandé hier aux Etats-Unis, à l’Union Européenne et aux pays du Golfe persique la révocation de l’immunité du président Ali Abdallah Saleh à l’étranger de manière à ce qu’il puisse répondre de ses actes.