Depuis le palais Planelto, la présidente brésilienne Dilma Rousse elle-même est montée au créneau devant un parterre de chefs d’entreprises et de dirigeants syndicaux brésiliens pour condamner les politiques monétaires des pays riches qui nuisent au développement des marchés des pays émergents.
Pour se sortir de leurs crises économiques, les pays riches mettent en place bon nombre de méthodes qui se résument par un déblocage de monnaie. La dernière en date est la décision jeudi dernier de la Banque Centrale Européenne d’accorder au système bancaire plus de 660 milliards de dollars US de crédit à 3 ans au taux fixe de 1%. Les autres pays riches tels que les Etats-Unis, le Japon et le Royaume-Uni ont également à leur actif des politiques monétaires accommodantes de ce genre qui provoquent un déferlement de dollars sur le marché brésilien en raison des rendements des plus attractifs offerts par ce dernier. S’en suit un renchérissement du réal brésilien qui, conjugué aux 10.5% des taux d’intérêt monétaires de la banque centrale, nuit énormément à la compétitivité de l’industrie brésilienne. Plusieurs pays émergents confronté à la même situation que le Brésil pourraient prochainement afficher publiquement le même mécontentement.
Le ras-le-bol brésilien intervient après plusieurs tentatives du gouvernement pour contrebalancer l’effet négatif de l’arrivée des capitaux des pays riches sur l’économie brésilienne. La dernière mesure technique prise par les autorités brésiliennes date de jeudi dernier également et consiste en l’augmentation de deux ans à trois ans de la durée d’application de l’impôt de 6% sur les emprunts des entreprises à l’étranger.
Poster un Commentaire