L’Occident « vigilant » après la mort d’Oussama Ben Laden

Après le soulagement affiché par la quasi-totalité des pays occidentaux à l’annonce de la mort d’Oussama Ben Laden, l’heure est à la prudence et à la vigilance, cette mort ne signifiant pas la fin d’Al Qaïda, ni celle du terrorisme. C’est l’avis de Gilles de Kerchove, le coordinateur de la politique antiterroriste de l’Union Européenne.

Les risques de représailles sont très sérieux. Les talibans pakistanais, alliés à Al Qaïda, ont d’ailleurs juré de venger Ben Laden. La principale crainte des experts européens réside plus dans des actes de vengeance individuelle, pour lesquels d’ailleurs plusieurs appels ont déjà été lancés sur le Web, que dans de grandes vagues d’attentats, même si Al-Qaïda en a encore parfaitement les moyens comme en témoigne l’attentat déjoué la semaine dernière en Allemagne et qui aurait impliqué des jeunes formés dans la région afghano-pakistanaise du Waziristan. La plupart des Etats devraient donc renforcer le niveau de leurs mesures de sécurité.

Les services européens n’ont pas été mis au courant par Washington du projet d’attaque contre Oussama Ben Laden tout comme les autorités pakistanaises. Selon Mr De Kerchove, l’Union Européenne devrait développer les projets qu’elle a lancés au Pakistan il y a trois ans et qui avaient, entre autres, pour objectif d’y construire des capacités de lutte contre les groupes extrémistes. Face à la probabilité d’un accroissement de la menace terroriste, les pays européens devraient compter sur le renforcement des échanges d’informations qui avait été décidé en 2010 sur les niveaux d’alerte qui n’étaient pas souvent unanimes.

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