Le G8 : Sarkozy déterminé à lutter contre la drogue

Ce lundi 9 Mai à Paris, le président français, Nicolas Sarkozy, a ouvert une réunion portant sur la lutte contre le trafic de cocaïne en Europe. La rencontre, qui se clôturera le mardi 10 mai, a regroupé 22 ministres des pays concernés par ces opérations criminelles. Bien entendu, quelques pays africains ont pris part à ces travaux. Il y a urgence. En l’espace de la dernière décennie, deux fois plus d’européens consomment la drogue en question. Celle-ci, originaire d’Amérique du Sud dans la plupart des cas, passe souvent par le continent noir avant de traverser la Méditerranée. Juste l’année dernière, d’importantes quantités y ont été saisies : sur trois mois successifs (de Mai à Juillet), ont été respectivement interceptés 4 tonnes de cocaïne au Libéria, un peu plus de 2 tonnes en Gambie et près d’une demi-tonne au Nigéria.  Rien de plus éloquent pour affirmer que l’Afrique de l’Ouest est une véritable plaque tournante du narcotrafic avec la Guinée-Bissau comme centre majeur. Mais, elle n’est pas la seule sous-région concernée : des drogues d’origine asiatique à l’instar de l’héroïne passent habituellement par l’Afrique de l’Est via des pays comme le Kenya et l’Ethiopie et, plus au Sud, le Mozambique et même l’Afrique du Sud servent pour le transit de la cocaïne.

C’est pourquoi, les ministres de l’Intérieur du Nigéria, du Ghana, du Mozambique, de l’Afrique du Sud, du Maroc et bien d’autres pays africains ont participé à cette réunion, laquelle a pour objectif d’élaborer un plan d’action de lutte contre le trafic de poudre blanche. Celui-ci devrait être présenté dans deux semaines lors du prochain sommet du G8 à Deauville.