Pour sa première visite officielle à l’étranger, le nouveau président égyptien Mohamed Morsi a choisi l’Arabie saoudite. Son entretien avec le Roi Abdallah a été présenté par les deux interlocuteurs comme leur désir de coopération.
Et pourtant, les gages d’une telle coopération n’étaient pas nombreux. Alliée de l’Egypte de Mohamed Hosni Moubarak, l’Arabie saoudite a toujours nourri une certaine méfiance à l’égard des Frères musulmans, dont est issu le nouveau président égyptien. Leur doctrine est vue par Ryad comme agressive et potentiellement dangereuse pour la stabilité de la région. Mais ces appréhensions ont été balayées après la rencontre d’hier. Le président égyptien a eu droit à tous les honneurs à son arrivée à Djeddah, dans l’ouest de l’Arabie saoudite où il a été accueilli par le prince héritier Salmane Ben Abdel Aziz, vice-Premier ministre et ministre de la Défense, avant sa rencontre avec le Roi Abdallah. Au terme de la rencontre, les deux pays ont affirmé faire table rase du passé et marcher ensemble sur la voie du développement. Oublié la crise diplomatique due à l’arrestation d’un avocat égyptien par les autorités saoudiennes pour trafic de drogue qui avait déclenché des manifestations hostiles à l’Arabie saoudite au Caire, provoquant la fermeture de l’ambassade et le rappel de l’ambassadeur saoudien. La libération dudit avocat aurait toutefois été évoquée mais rien n’a filtré à ce sujet.
Le partenariat entre les deux pays est très développé. 1.65 millions d’expatriés égyptiens travaillent en Arabie Saoudite qui est le premier partenaire commercial de l’Egypte avec des échanges qui ont totalisé l’année dernière 4.75 milliards de dollars.
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