Les Forces de Sécurité Intérieure (FSI) libanaises ont arrêté la semaine dernière Michel Samaha, un ancien ministre libanais chrétien réputé proche de la Syrie et crédité d’une amitié personnelle avec le président Bachar al-Assad. Il aurait organisé un complot, que le Liban accuse la Syrie d’avoir fomenté, pour étendre la guerre civile sur son sol.
Michel Samaha a été inculpée par la justice libanaise pour complot terroriste et tentative d’assassinat. Le complot en question aurait consisté en une série d’attentats à la bombe dans le Nord du Liban et d’assassinat de personnalités en vue de déclencher une nouvelle guerre confessionnelle dans le pays. Le choix du Nord du pays pour les attentats ne serait pas fortuit. La région montagneuse du Akkar abrite une importante minorité Alaouite de confession chiite. Les bombes auraient ciblé la communauté sunnite de manière à déclencher des représailles et étendre le conflit syrien au Liban dans un premier temps et à l’ensemble de la sous-région à terme. Ali Mamlouk, le Directeur de la Sûreté nationale syrienne serait l’auteur de ce plan et aurait engagé Michel Samaha pour en être le maître d’œuvre. Les FSI libanaises auraient des preuves accablantes contre l’ancien ministre libanais, dont des vidéos le montrant en train de recevoir des explosifs des mains d’un exécutant.
Il est vrai qu’une propagation du conflit au voisin libanais servirait la cause du pouvoir de Damas. Il pourrait ainsi confirmer sa théorie d’un complot régional qu’elle a toujours avancée et couper le ravitaillement des rebelles syriens de la région de Homs qui se servent du nord du Liban comme de base arrière. Mais certains sont toutefois dubitatifs, du fait que Michel Samaha, plus intellectuel qu’homme d’action, n’a pas vraiment le profil idéal pour mener une telle entreprise.
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