Israël et sa vision d’un conflit avec l’Iran

Matan Vilnaï, le ministre israélien de la Défense civile est le dernier en date à avoir évoqué une offensive militaire contre l’Iran. Il estime, dans une interview accordée au quotidien Maariv, que le conflit en question devrait durer trente jours et obliger Israël à se battre sur plusieurs fronts à la fois.
L’état hébreu s‘attend à être sollicité face à l’Iran, au Hezbollah libanais et aux militants palestiniens du Hamas dans la bande de Gaza. Conformément aux chiffres avancés par le ministre de la Défense Ehoud Barak, 500 israéliens devraient trouver la mort dans les centaines de tirs de missiles qui devraient s’abattre quotidiennement sur les villes israéliennes pendant la durée du conflit. Mais on se veut parer à toute éventualité en Israël. Un peu partout à travers le pays, les capacités d’interception en vol des batteries antimissiles vont être renforcées. Des dizaines de milliers de rations alimentaires de combats et d’autres équipements ont été emmagasinés dans des usines civiles. Les stocks de munitions sont répartis dans un plus grand nombre de bases pour éviter des pertes massives en cas d’attaques. Plus de la moitié de la population sera équipée de kits contre des agents chimiques et bactériologiques. Un système d’alertes par SMS, en cas d’attaques de missiles, à destination de la population est en train d’être mis en place par l’armée. Stanley Fischer, le Gouverneur de la banque d’Israël a annoncé un plan d’urgence pour l’économie en temps de guerre.
Selon les médias israéliens l’offensive israélienne devrait survenir cet automne, avant l’élection présidentielle américaine.  Le Premier ministre israélien compte pour cela sur une opinion publique plutôt favorable puisque 37% de la population israélienne estime qu’un nouvel holocauste serait possible si l’Iran se dote de l’armée nucléaire.