Al Qaïda pourrait bien ne plus faire de vieux os au Yémen, entre les signes d’exaspération de la population contre elle et les nombreux coups durs qui lui sont portés par l’armée américaine.
Depuis le début du printemps arabe, AQPA (Al-Qaïda dans la Péninsule Arabique) a profité du chaos du printemps arabe, et plus particulièrement du mouvement de contestation de la population yéménite contre l’ancien président Ali Abdallah Saleh pour prendre le contrôle de plusieurs villes dans le sud du pays. Mais au fil des mois, les extrémistes ont perdu le soutien de la population, notamment en lui imposant, dans les villes qu’ils contrôlaient, un régime de gouvernance extrêmement strict. De plus, leur lutte contre les forces d’un gouvernement de transition démocratique apparaît dorénavant comme une entrave à la reconstruction du pays plutôt qu’un combat pour un avenir meilleur. Enfin, à cause du groupe terroriste et de ses alliés, les États-Unis poursuivent, et de manière régulière, des attaques de drones qui, même si elles sont présentées comme ciblées, n’en ont pas moins provoqué la mort de 138 civils selon le site Internet Reprieve. De plus, les nombreuses attaques terroristes dans le pays, dans la capitale et dans le sud, ont provoqué la mort de presque 300 personnes depuis le début de l’année.
Le lendemain de l’attentat contre le ministre de la défense le 11 septembre dernier, environ 200 000 personnes sont descendues dans les rues pour protester contre le terrorisme. Et pendant ce temps, les attaques de drones américains continuent de priver l’organisation terroriste de ses cadres.
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