Libye : violations des droits de l’homme

Hassiba Hadj Sahraoui, la directrice adjointe d’Amnisty International pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord a déclaré hier lundi dans un communiqué s’inquiéter du  nombre alarmant de cas recensés par l’ONG de victimes de violations des droits de l’homme en Libye.

Enlèvements, tortures et exécutions sont devenus monnaie courante sans que les autorités ne semblent être en mesure d’endiguer le phénomène. Par ailleurs, le système judiciaire accuse de graves défaillances. De nombreuses affaires de détention arbitraire et de procès injustes ont défrayé la chronique causant indirectement le chaos dans lequel plonge la Libye. Les personnes qui s’estiment lésées n’ont plus confiance en la justice dans la garantie de leurs droits et préfèrent se faire justice elles-mêmes. Ces actes de vendetta, qui aboutissent parfois à la mort des victimes, sont les faits des différentes milices armées qui font la loi dans plusieurs parties du pays. Vendredi dernier, Mohamed Al-Megaryef, le président de l’Assemblée nationale libyenne, avait reconnu lors d’une rencontre avec des représentants d’Amnisty International l’urgence de la situation et promis des actions concrètes. Il réalisait sa promesse le lendemain en annonçant dans la soirée la dissolution de toutes les brigades et formations armées qui ne sont pas sous l’autorité de l’État.

Depuis ce samedi donc, plusieurs brigades de l’armée libyenne ont sillonné le pays pour désarmer des milices armées et les évacuer de toutes les installations publiques et des propriétés privées qu’elles occupent.

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