Outre les batailles rangées avec les déserteurs de l’ASL (Armée Syrienne Libre), les forces fidèles à Bachar al-Assad sont de plus en plus victimes d’actes terroristes qui seraient l’œuvre du Front al-Nosra (Front de Défense du peuple syrien), un groupe djihadiste lié à Al-Qaïda.
Ce groupe a reconnu par un communiqué publié sur le réseau social Facebook être à l’origine du double attentat de lundi soir. Un véhicule chargé de neuf tonnes d’explosifs puis une tonne d’explosifs dans une ambulance conduite par un kamikaze ont détruit l’immeuble des services de renseignement à Damas. Le groupe aurait vu le jour en septembre 2011 juste après le massacre de Hama et ne compterait au plus que quelques centaines de membres. Il se déclare l’auteur de la plupart des attaques terroristes depuis près d’un an qui ont frappé les intérêts du régime de Damas. S’ils ont un ennemi commun, l’on ne peut toutefois pas affirmer que le Front al-Nosra et l’ASL en soient des alliés pour autant. Déjà, al-Nosra n’hésite pas à condamner l’inefficacité des actions de l’ASL. Par ailleurs, ils sont plus salafistes djihadistes que révolutionnaires, leur emblème étant le drapeau noir à calligraphies blanches, symbole du djihadisme mondial, au lieu du drapeau de la révolution syrienne comme les autres groupes révolutionnaires.
Mais le Front al-Nosra n’est pas la seule nouvelle force à se dresser contre le régime de Bachar al-Assad. De nombreux djihadistes seraient également dans le pays, en provenance du Maghreb, du Pakistan et de l’Afghanistan. Leur nombre est estimé à 3 000, pour 30 000 combattants de l’ASL alors que les rangs de l’Armée syrienne compteraient 350 000 soldats. Il est toutefois important de relever que la présence de djihadistes en Syrie n’est pas vue d’un bon œil par les soutiens de la rébellion syrienne, l’Arabie saoudite en tête qui craint une expansion sur son sol de la menace djihadiste.
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