Le quotidien israélien Yediot Aharonot a rapporté que des pourparlers se seraient tenus en 2011 entre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et Damas. Il aurait été question d’un retrait israélien total du Golan syrien en échange de la paix.
Les pourparlers évoqués par le média israélien auraient été menés par le diplomate américain Fred Hoff. Le plateau syrien du Golan, que l’Etat hébreu avait partiellement annexé en 1973 et que la communauté internationale ne reconnaît toujours pas aujourd’hui, aurait ainsi dû revenir sous la souveraineté syrienne avant qu’un accord de paix complet ne soit signé entre les deux pays. Selon le média israélien, les négociations étaient sérieuses et sur la bonne voie. Et n’eût-été l’éclatement du soulèvement populaire en Syrie, les discussions auraient eu de bonnes chances de parvenir à un accord.
Cet étrange rapprochement d’Israël avec le meilleur allié de son pire ennemi, la Syrie est toujours le seul véritable allié régional de l’Iran, a de quoi surprendre. Et c’est justement par cette alliance que le Yediot Aharonot explique cette tentative de rapprochement. Benjamin Netanyahu y aurait vu un moyen de fragiliser « l’axe du mal » constitué de l’Iran, du Liban et du Hezbollah, et de la Syrie, cette dernière constituant le maillon faible de la chaîne. Le bureau du Premier ministre n’a pas complètement rejeté les allégations du journal israélien, se contentant de qualifier cette initiative d’ancienne et de non pertinente. Il a par contre réagi en accusant le quotidien de manipulations politiques. La droite de l’opinion israélienne est hostile à une restitution du Golan aux syriens. En ressortant ce dossier à l’approche des élections anticipées de l’année prochaine, le quotidien chercherait à priver le Premier ministre de cette branche de l’électorat.
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