Maroc/Etats-Unis : axes de coopération stratégique

Lundi denier, les conclusions de la première cession du dialogue stratégique qui s’était tenue il y a de cela un mois à Washington entre le Maroc et le Etats-Unis ont été rendus publiques. Les deux pays ont affiché leur parfaite entente, en particulier dans le domaine sécuritaire et sur la question du Sahara occidental.

Ce dernier point était évidemment « LE » sujet sensible des débats. Les Etats-Unis se sont déclarés satisfaits par le plan marocain d’autonomie du type Catalogne en Espagne ou Quebec au Canada que le Royaume chérifien a déposé aux Nations unies en 2007.  Ils le jugent sérieux et réaliste et à même de répondre aux aspirations de la population sarahouie. Toutefois, Washington  tenu à insister sur le fait que, pour lui, une solution pacifique, durable et acceptée par les deux partis en présence ne peut être obtenue que dans le cadre des négociations menées par les Nation unies. Il s’agissait d’une tentative de la diplomatie américaine d’inviter le Maroc à revoir sa position sur Christopher Ross, l’envoyé spécial du Secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon pour le Sahara. Sa Majeté le Roi Mohammed VI lui avait retiré sa confiance en mai, jugeant sa méthode déséquilibrée et partiale. Conjugué au fait que Ban Ki-moon, avec le soutien des Etats-Unis, l’ait maintenu dans ses fonctions, cela a bloqué les négociations avec le Sahara.

Le volet sécurité a également pris une place d’importance dans les discussions entre les deux pays d’autant plus que le dialogue stratégique bilatéral a débuté deux jours après l’attaque du consulat américain de Benghazi, et à un moment où la menace terroriste ne cesse de grandir dans le Sahel. Les deux pays ont ainsi décidé de poursuivre la mise en œuvre de la coordination bilatérale, entre autres domaines, dans la justice pénale, la non-prolifération et la lutte antiterroriste.

A propos de Fitzpatrick Georges 1537 Articles
Georges Fitzpatrick a été analyste financier, puis journaliste spécialisé dans les marchés émergents pendant plus de 20 ans, il a officié à Wall Street dans plusieurs banques d’affaires de la place New Yorkaise