Des miliciens et des responsables irakiens ont rapporté la présence aux côtés des forces fidèles au président Bachar al-Assad de nombreux chiites irakiens ayant juré fidélité aux chefs religieux iraniens. Leur participation au conflit a pour but de maintenir l’influence chiite dans la région.
La plupart de ces miliciens ont combattu les forces américaines après l’invasion de l’Irak en 2003. Il s’agit d’anciens combattants de l’Armée du Mahdi, mouvement armé de l’imam radical Moktada Sadr, qui se trouvaient déjà sur le sol syrien avant le début du soulèvement. Il y a également l’organisation Badr, proche de l’Iran et des mouvements Assaïb al Haq et Kata’ib Hezbollah. Ces différents groupes n’ont pas de champs de bataille clairement définis et s’attribuent eux-mêmes leurs missions. Certaines se sont associés aux opérations militaires de l’armée syrienne après l’éclatement des combats dans leurs secteurs pour « nettoyer les zones prises par les rebelles ». Ils pallieraient également les insuffisances de l’armée régulière syrienne en occupant les zones qu’elle aurait reprise aux rebelles. D’autres se sont donné pour mission la protection de sites religieux tels que le mausolée de Sayyida Zeinab ainsi que celle des quartiers chiites aux alentours de Damas.
Ce déploiement de miliciens chiites en Syrie se serait fait sans la demande des responsables des mouvements concernés, qui ne le condamnent cependant pas. Si ces derniers confirment l’absence de combattants iraniens sur le terrain, ils confirment malgré tout l’ingérence de l’Iran dans ce conflit. La République islamique agirait par l’intermédiaire du Hezbollah libanais. Le mouvement armé chiite aurait dépêché des officiers et des combattants pour former des civils dans le but de développer leur aptitude au combat. Ils superviseraient également la coordination des activités des groupes de miliciens chiites irakiens avec le gouvernement syrien.
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