L’Agence Américaine de Protection de l’Environnement (EPA) a annoncé hier mercredi l’exclusion temporaire du groupe British Petroleum de nouveaux contrats fédéraux à cause de son manque d’intégrité lors de la marée noire de 2010 dans le golfe du Mexique. Celle-ci avait été provoquée suite à l’explosion de sa plateforme pétrolière de Deepwater Horizon située à 80 kilomètres au large de la Nouvelle-Orléans.
La décision des autorités américaines empêche le groupe pétrolier britannique de faire une offre pour de nouvelles concessions du gouvernement dans le Golfe du Mexique. Celui-ci n’a d’ailleurs fait aucune offre après l’annonce hier de la vente par l’administration américaine de droits d’exploration de près de 8 100 hectares dans l’ouest du Golfe du Mexique. Mais la décision américaine, plus symbolique qu’autre chose, ne devrait pas avoir de répercussions pour le groupe pétrolier. Tout d’abord elle n’affecte aucun contrat existant puisqu’elle ne l’empêche pas de produire et de continuer à se développer sur ses concessions existantes ainsi que sur ses terrains privés. Ensuite, cette mesure n’est que provisoire puisqu’elle a une période d’application maximum de 18 mois. Et selon les dirigeants de BP, elle pourrait même être annulée bien avant cette échéance, des négociations étant actuellement en cours avec les autorités de l’EPA. BP a accepté dans un accord avec les autorités américaines de plaider coupable pour la marée noire et de payer plus de 4.5 milliards de dollars d’amende.
L’explosion de cette plateforme avait tué onze personnes et déversé des centaines de millions de brut dans le Golfe du Mexique. Deux responsables du groupe pétrolier britannique, Robert Kaluza et Donald Vidrine comparaissaient la même journée d’hier devant un tribunal de la Nouvelle-Orléans où ils plaidé non coupable pour l’accusation de ne pas avoir empêché l’explosion de la plateforme.
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