Afrique du Sud : la pauvreté bat son plein

Statistic South African a publié la semaine dernière une étude sur les conditions de vie dans la nation arc-en-ciel. Selon ce document, le quart de la population sud-africaine ne mange pas à sa faim et plus de sa moitié est pauvre.

Bien que l’Afrique du Sud soit la première puissance du continent noir, la pauvreté y bat toujours son plein. Les investigations de l’agence nationale des statistiques ont révélé que 26,3 % des sud-africains n’arrivent pas à se nourrir à suffisance. Pire, 52,3 % de la même population est pauvre. Dans la détermination de ces proportions, les auteurs de l’étude se sont basés sur les définitions du seuil de pauvreté alimentaire et du seuil de pauvreté. Le premier est la somme en dessous de laquelle il est impossible de se nourrir pendant un mois, soit 305 rands (32,5 dollars américains) par personne. Quant au second, il correspond au minimum pour manger et pour satisfaire d’autres besoins vitaux, soit 577 rands (62,5 dollars américains) par individu. Comme du temps de l’apartheid, la pauvreté touche majoritairement les familles noires (61,9 %) et, ensuite, celles des métis (32,9 %). Les ménages indiens et blancs, pauvres respectivement à hauteur de 7,3 % et 1,2 % sont beaucoup mieux lotis.

Par conséquent, il est logique que le quart des ménages pauvres vive dans le pays zoulou. Des provinces comme le Cap oriental, le Kwazulu-Natal, le Mpumalanga et le Limpopo font partie des plus pauvres. 54,7 % de ces ménages pauvres tiennent grâce à l’aide sociale. Les allocations familiales ou vieillesse suppléent également un tant soit peu. Mais, cette pauvreté est pleine de paradoxes : une bonne partie des ménages concernés disposent d’un GSM (80,1 %),  d’un réfrigérateur (57,2 %), d’un téléviseur (32,6 %) ou d’une radio (80,1 %). Une infime proportion est même véhiculée (8,9 %) ou a accès à un abonnement internet (4,2 %). Cela serait un luxe dans bien de pays africains.

A propos de Fitzpatrick Georges 1537 Articles
Georges Fitzpatrick a été analyste financier, puis journaliste spécialisé dans les marchés émergents pendant plus de 20 ans, il a officié à Wall Street dans plusieurs banques d’affaires de la place New Yorkaise