Depuis hier mercredi 1er juin et pour trois jours, un peu plus de 300 opposants syriens, en grande partie établis à l’étranger et de toutes les tendances, sont réunis dans la station balnéaire turque d’Antalya pour réclamer le départ du président Bacha Al-Assad.
L’objectif de cette réunion est d’unifier l’opposition pour arriver à l’adoption unanime d’une feuille de route pour une transition démocratique en Syrie. Les opposants syriens participant à cette réunion en Turquie viennent principalement de France, des Etats-Unis et d’Arabie saoudite. Une cinquantaine d’entre eux résidant en Syrie, qui a 822 kilomètres de frontières communes avec la Turquie, ont fait le déplacement. Ils représentent tous les mouvements d’opposition : Kurdes, Frères Musulmans, Chefs tribaux, ainsi que des activistes venus du cœur de la contestation en Syrie. La contestation syrienne s’était jusqu’alors caractérisée par une incapacité des organisations politiques à accompagner le mouvement des jeunes dans la rue. Déjà, tous les participants sont d’accord sur les principaux points que sont la mise en place d’un Etat laïc et démocratique, le départ de Bachar Al-Assad et le jugement des cadres du régime pour la sanglante répression des manifestations. En deux mois et demi de contestation, l’opposition syrienne parle de plus d’un millier de morts.
La réunion se déroule sous haute tension, les opposants craignant que le pouvoir syrien n’ait envoyé des partisans pour troubler la réunion. Le choix de la Turquie pour cette réunion au lieu de la France ou du Royaume-Uni évite aux opposants de se faire accuser de manipulation de la part de l’Occident par le régime de Bachar Al-Assad.
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