Selon les données officielles rendues publiques hier lundi, l’année dernière, l’Irak a engrangé de meilleurs revenus pétroliers par rapport à 2011. Ce, malgré la baisse constatée en décembre 2012.
94,03 milliards de dollars américains. Telle est la somme que l’or noir a rapporté à l’Irak en 2012. Ce total révèle une hausse de 13 % des revenus pétroliers en comparaison à ceux de 2011. Par la même occasion, le ministère du Pétrole a également évoqué la contre-performance du dernier mois de l’année : la vente du brut y atteint son niveau le plus bas depuis juin. Comme justificatifs à ce recul, l’autorité de tutelle a pointé du doigt le mauvais temps. Cet aléa climatique a nui aux exportations. En plus, les exportations provenant du Kurdistan ont également baissé. A ce sujet, il n’était pas question de météorologie mais plutôt de différends politiques : le temps de normaliser ses relations avec Bagdad, le Kurdistan irakien a décidé, à daté de décembre dernier, de restreindre ses exportations au seuil de 5 000 barils au quotidien. Vu qu’il exportait 100 000 bj il y a quelques mois, c’est un fossé que l’Irak ne peut combler. Le Kurdistan est prêt à régler ce problème, à condition que Bagdad lui verse 300 millions de dollars américains d’arriérés de paiement.
Les problèmes entre le pouvoir central irakien et le Kurdistan irakien ne datent pas de la dernière pluie : les deux parties revendiquent des territoires et, de ce fait, des blocs pétroliers. Prônant l’autonomie, le Kurdistan s’est engagé avec certaines compagnies pétrolières sans l’aval de Bagdad, ce qui a abouti à une dégradation des relations. Avec 143 milliards de barils en réserves, le pétrole reste la principale source de revenus de l’Irak.
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