Russie : les ressources pétrolières de l’Arctique

Russie les ressources pétrolières de l’ArctiqueAprès s’y être longtemps opposé, la Russie ouvre une brèche vers l’exploitation des ressources en hydrocarbures de l’Arctique. Une position affirmée par Arkadi Dvorkovitch, un des vice-premiers ministres.

Interrogé par l’agence Ria-Novosti, M. Dvorkovitch a déclaré : « nous nous sommes mis d’accord pour que les sociétés publiques restent les principaux acteurs, mais aussi pour que des propositions soient mises au point pour que les groupes privés puissent travailler sur le plateau continental ». Mais, si il y a des opportunités pour les entreprises russes, celles provenant de l’étranger ne semblent pas les bienvenues. Pour l’autorité russe, « ils (les groupes étrangers) pourront intervenir en tant que partenaire technologique … mais pas détenir de licence ». A ce propos, les autorisations d’exploitation en Arctique sont la chasse gardée des sociétés dans lesquelles l’Etat est majoritaire. En plus, pour prétendre à ce type de projets, elles doivent impérativement justifier d’une expérience minimale de 5 ans dans l’offshore.

Autant dire que tout est fait pour favoriser des géants comme Gazprom et Rosneft. Néanmoins, ces derniers rongent leurs freins vu le risque élevé de l’investissement. Pourtant, toujours d’après Ria-Vosti, Loukoïl, numéro 1 privé de la production énergétique en Russie, était prêt à miser 2,7 milliards de dollars américains pour explorer cette zone de 6 millions de kilomètres carrés. Mais, Gazprom et Rosneft ont directement réagi à cette ambition en envoyant un courrier au chef d’Etat russe. Dans cette lettre, ils se préoccupaient des difficultés que peut occasionner cette exploration en matière de technologie et d’environnement. Depuis, ce débat a quand même évolué : les privés russes peuvent explorer l’Arctique, mais, à des conditions très contraignantes et, donc, décourageantes.