C’est la confusion au niveau de la présidence yéménite. Alors que le président Ali Abdallah Saleh se trouve en Arabie Saoudite pour y être soigné suite à l’attaque contre le palais présidentiel vendredi, les contestataires qui manifestent pour son départ du pouvoir depuis quatre mois, sont descendus en masse dans les rues de la capitale Sana hier, dimanche, matin pour se réjouir de ce qu’ils appellent déjà la chute du régime.
Malgré la violente répression des manifestations, le mouvement de contestation yéménite était resté pacifique jusqu’au lundi 23 mai, jour où les hommes du cheikh Al Akhmar ont pris les armes. Le président Ali Abdallah Saleh a été blessé au thorax par un éclat d’obus lors du bombardement du palais présidentiel le vendredi. Le temps de ses soins en Arabie Saoudite et selon les termes de la Constitution, l’intérim à la tête de l’Etat revient au vice-président Abdel Rabbo Mansour Hadi. Les violences se sont poursuivies dimanche soir avec les forces fidèles au président Saleh dont l’entourage assure son intention de reprendre ses fonctions dès sa guérison.
Mais l’on peut se poser des questions sur la fermeté de cette volonté de revenir au Yémen. De plus en plus isolé, le président Saleh voit toutes les portes de sortie de crise se fermer après ses multiples refus de négociations. Même la voie de la répression semble comprise après la défection d’un des généraux de son armée. Des entretiens du vice-président avec l’ambassadeur américain font courir des rumeurs d’une transition en cours.
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