A l’occasion de sa réunion annuelle, du lundi 6 au mardi 7 juin à Singapour, l’Association Internationale du Transport Aérien (IATA), organisation regroupant plus de 200 transporteurs aériens (94 % du trafic mondial) a dressé une nouvelle perspective de ses bénéfices durant l’année 2011. Selon les propos de son directeur général, M. Giovanni Bisignani, « les catastrophes naturelles au Japon, les troubles au Moyen-Orient et en Afrique, auxquels s’ajoute la forte hausse des prix du pétrole, ont réduit considérablement les prévisions de profit du secteur, à 4 milliards de dollars ». Pourtant, en mars dernier, l’IATA estimait ses profits, pour la même année, à 8,6 milliards de dollars. Mais, c’était sans compter sur les récents évènements japonais, lesquels tirent vers le bas le trafic dans la région. Mêmement pour le Maghreb, qui a perdu ses principaux touristes, les français, parmi lesquels plus d’un million ont décidé de passer l’été sur place. A tout cela se greffe le coût du baril, qui serait en moyenne de 110 dollars sur toute l’année selon les nouvelles estimations de l’IATA, au lieu de 96 dollars comme dans ses calculs précédents.
Suite à ces effets combinés, la dégringolade est retentissante : en 2011, les bénéfices de l’IATA reculeraient de 78 % par rapport à l’année dernière (18 milliards de dollars américains) et sa marge ne serait que de 0,7 %, la plaçant dans l’impossibilité de réagir en cas d’imprévus. En ce qui concerne les compagnies, la chute prévue est globale : les transporteurs d’Asie-Pacifique pourraient se placer dans le haut du tableau en réalisant des profits de 2,1 milliards de dollars, bien qu’inférieurs aux 10 milliards de dollars de 2010 ; mais, très loin devant les 100 millions de dollars de bénéfices prévus pour les compagnies du Moyen-Orient, soit 9 fois moins qu’il y a un an. Quant aux transporteurs européens et nord-américains, ils engrangeraient respectivement 500 millions et 1,2 milliard de dollars (1,9 et 4,1 milliards en 2010). Les compagnies africaines ferment la marche avec des pertes prévues de 100 milliards de dollars.
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