Juste après le président français, le Premier ministre britannique, David Cameron, a entamé lundi une visite à Bombay en Inde. Ce périple a pour objectif de stimuler les relations économiques entre les deux Etats.
Dès son arrivée, M. Cameron n’a même pas tenté de cacher ses visées : « j’ai amené avec moi la plus grande délégation d’industriels à avoir quitté les rives britanniques … », a-t-il lancé. Ces chefs d’entreprise vont rencontrer des hommes d’affaires indiens. Plus en détails, le chef du gouvernement britannique veut doubler le commerce entre les deux parties. Celui-ci s’est élevé à 11,5 milliards de livres (18 milliards de dollars américains) en 2010. Et, le défi est qu’il atteigne les 23 milliards de livres, soit 36 milliards de dollars américains, d’ici 2015. Aussi, les patrons britanniques ont montré de l’intérêt pour des secteurs comme l’aviation, les banques et assurances et le commerce en détail. Ce, d’autant plus que l’Inde aligne, à l’heure actuelle, différentes réformes en vue d’attirer des investissements étrangers sur son territoire. A côté des motifs purement commerciaux, le Royaume-Uni et l’Inde pourront aussi se rapprocher dans le domaine de l’éducation. Raison pour laquelle M. Cameron est accompagné de 6 présidents d’universités britanniques. L’idée est de booster les échanges interuniversitaires, notamment, dans le cadre de la recherche.
La seule tache dans cette visite, c’est le fameux scandale dans l’aéronautique : l’italien Finnameccanica, qui fait partie du consortium européen Eurofighter, aux côtés, notamment, du britannique BAE Systems, est soupçonné d’avoir corrompu financièrement des autorités indiennes afin de rafler un contrat de 748 millions de dollars américains. D’ailleurs, le gouvernement indien est entrain d’annuler l’opération, qui portait sur des hélicoptères AgustaWestland. Cela n’empêchera pas M. Cameron de tenter de vendre le Typhoon, autre joyau de ce consortium.
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