L’agence internationale Moody’s a décidé vendredi de dégrader la note de crédit du Royaume-Uni. Elle est passée du triple A à AA1 avec une perspective stable.
Aucun pays n’est à l’abri, même pas le Royaume-Uni. Contrairement aux autres agences de notation, Moody’s vient de toucher au triple A britannique. Une décision qu’elle justifie par la faiblesse des perspectives de croissance de l’économie. Pour Moody’s, la mollesse de la croissance durera encore plusieurs années. Plus précisément, Moody’s estime que « la phase de croissance morose (devrait) se prolonger jusqu’à la seconde moitié de la décennie ». Autre motif de la dégradation, c’est l’obstacle que ces perspectives de croissance peu prometteuses représentent pour l’assainissement des finances publiques. A côté de cela, vu l’importance de sa dette, le Royaume-Uni n’a plus une forte capacité de faire face à des chocs. Malgré ce tableau peu flatteur pour cet Etat, l’agence de notation a fait d’une pierre deux coups : Moody’s a rétabli une perspective stable sur la dette souveraine britannique. Sur ce point encore, l’avis de cette agence s’oppose à ses concurrentes pour qui la même perspective demeure négative. En dernier lieu, tenant compte de la détermination politique britannique et de la solidité de cette économie, Moody’s a assorti la nouvelle note d’une perspective de crédit stable. L’agence de notation est optimiste quant à la réduction de l’endettement britannique et l’assainissement des finances publiques. Ainsi, prévoit-elle une croissance tendancielle située entre 2 et 2,5 %.
Même si Moody’s semble garder confiance en la capacité du Royaume-Uni à se relever, cette nouvelle a quelque peu secoué le gouvernement et l’a poussé à réagir : « ce soir, nous avons un dur rappel des problèmes d’endettement auquel notre pays est confronté – et l’avertissement le plus clair possible à ceux qui pensent que nous pouvons éviter de traiter ces problèmes », a déclaré le ministre britannique des Finances, George Osborne.
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