Longtemps restée le seul soutien majeur de la Libye parmi les grandes puissances mondiales, la Russie vient de réaliser ces dernières semaines un fabuleux virage à 180 degrés. Lors de la réunion du G8 à Deauville en France, elle s’est joint à la communauté internationale pour ne plus reconnaître Mouammar Kadhafi comme le Chef de l’état libyen et a profité de l’occasion pour se proposer comme médiateur dans la crise libyenne, confirmant ainsi les rumeurs qui avaient commencé à courir peu de temps auparavant.
La médiation est confiée à Mikhaïl Marguelov, le haut représentant pour l’Afrique du Kremlin, dont la première étape est Benghazi. Cette décision ne fait pas l’unanimité au sommet du pouvoir russe. Le président Dimitri Medvedev et le Premier Ministre Vladimir Poutine sont opposés à ce sujet. Vladimir Poutine apporte un soutien inconditionnel à Kadhafi et n’est pas suivi dans cette voie par Dimitri Medvedev qui est plus en faveur d’un rapprochement avec l’Occident. Cette opposition a en toile de fonds sur les élections présidentielles prévues en mars 2012 malgré l’annonce peu convaincante de Dimitri Medvedev de ne pas se présenter en cas de candidature de Vladimir Poutine.
Lâchée par la Russie, son alliée depuis quarante ans, Kadhafi se retrouve plus que jamais isolé sur la scène internationale. Les défections, comme celle le 1er juin de son ministre du Pétrole, se poursuivent, l’Otan compte prolonger ses opérations militaires jusqu’à la fin du mois de septembre et les français et les britanniques viennent de fournir des hélicoptères de combat supplémentaires.
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