D’après des données publiées par son Institut National des Statistiques (INE), l’Espagne a dépassé la barre des 6 millions de sans-emploi au terme du mois dernier. Une première dans son histoire.
Il s’agit exactement de 6 207 700 chômeurs, ce qui équivaut à 27,16 % de la population active. Ainsi, par rapport au dernier trimestre 2012, 237 400 personnes ont grossi le nombre de sans-emplois. Malheureusement, cette hausse du chômage était prévisible : même avant la crise, les 3 premiers mois de l’année sont souvent difficiles en Espagne.
En effet, le froid d’hiver défavorise le secteur des BTP ; et, le soleil, encore loin de son zénith estival habituel, ne suffit pas à attirer assez de touristes. L’économie espagnole a l’habitude de grelotter durant cette période, une sensation renforcée par la récession. Le secteur de l’emploi le témoigne fidèlement : en l’espace d’une année, cet Etat a gagné environ 800 000 chômeurs. Plus alarmant, 57,2 % des jeunes de 16 à 24 ans sont concernés par cette situation. Dans ce contexte, il n’est guère surprenant qu’1,9 million de familles ne comptent aucun salarié parmi leurs membres.
A considérer cette montée du chômage en Espagne, il ne semble pas exagéré de parler de drame. Pire, celui-ci n’est pas prêt de se clore, tant aucune piste de solution prometteuse n’est envisagée. Le gouvernement conservateur de Mariano Rajoy, décidément impuissant, maintient sa politique d’austérité.
Ainsi, il table sur une récession d’1 à 1,5 % en 2013, ce qui ne favorise aucunement la reprise économique. Entre temps, les Espagnols en ont déjà assez de fournir des efforts qui tardent à porter des fruits. Un cocktail explosif.
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