Les forces de l’ordre britanniques ont annoncé hier jeudi l’arrestation d’un homme et d’une femme soupçonnés d’être impliqués dans le complot qui a conduit à l’assassinat la veille à Londres d’un militaire. Dans le même temps, les autorités annonçaient le déploiement de 1 200 policiers supplémentaires pour prévenir tout débordement de manifestants anti-islamistes.
Les deux suspects interpelés rejoignent les deux hommes de 22 et 28 ans qui, eux, ont été interpelés sur les lieux du meurtre après avoir été blessés par la police. D’après les faits tels qu’ils ont été reconstitués, les deux hommes en voiture ont percuté mercredi après-midi le soldat Lee Rigby, un ancien combattant de l’Afghanistan de 25 ans , près d’une caserne de l’armée à Woolwich, dans le sud-est de Londres. Les deux assaillants se seraient ensuite déchaînés sur lui à coups de couteaux et de hachoir. L’un des hommes aurait justifié cet acte comme une application du talion à la mort quotidienne de musulmans de la main de soldats britanniques. Pour le moment, officiellement, la police n’a pas encore déterminé s’il s’agissait d’un acte isolé ou le crime d’une organisation. Les deux hommes accusés du meurtre et les deux suspects révélés hier n’ont aucun lien de parenté entre eux.
Les hommes blessés par la police sont de nationalité britannique mais au moins l’un est d’origine nigériane. Les autorités nigérianes qui mènent en ce moment même une offensive armée contre une insurrection islamiste dans le nord du pays déclarent qu’aucun élément de preuve ne relie ces hommes à des organisations islamistes d’Afrique de l’Ouest. Après des échauffourées entre la police et environ 250 manifestants anti-islamistes, les autorités britanniques ont annoncé le déploiement de 1 200 policiers supplémentaires jeudi soir dans certains lieux tels que des sites religieux, les transports en commun ou les zones d’affluence pour rassurer la population.
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