Hier mercredi, la Suisse a finalement plié face aux exigences des USA en matière de fiscalité. La première puissance mondiale avait conditionné l’accès des banques suisses à son marché contre des avancées sur les fortunes américaines non déclarées domiciliées dans l’Etat européen.
Le moins que l’on puisse constater, c’est que Washington n’avait pas à cœur de négocier. Pour mettre la pression au gouvernement suisse, les Etats-Unis avaient même déjà lancé une procédure judiciaire contre une douzaine de banques helvétiques. Vraisemblablement, cette stratégie a marché puisque Berne s’est rapidement exécutée, tout en voulant épargner d’autres de ses établissements financiers des problèmes judiciaires. Pourtant, la Suisse était disposée à régulariser les fonds américains placés dans ses banques. Cela n’aura pas pesé comme argument.
Pour l’heure, la partie suisse n’aura pas su éviter les amendes que certaines de ses banques devront verser au fisc américain. Même si le montant global de ces sentences n’a pas été révélé, certains médias ont parlé de 10 milliards de francs suisses. Il faudra patienter jusqu’au 1er juillet pour être fixé sur cette question. A cette date, les termes de l’accord qui lie désormais la Suisse aux USA, y compris les points financiers, seront connus.
Chargée de présenter l’accord à la presse, la ministre suisse des Finances, Eveline Widmer-Schlumpf, a tenu préciser que l’Etat n’aura « rien à payer » à la suite de cet arrangement. Mais, ce sont plutôt les établissements financiers qui ont accepté des avoirs américains non déclarés qui assumeront toutes leurs responsabilités. Les USA ont donné à toutes ses banques un délai d’un an pour adhérer aux conditions de régularisation.
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