Les autorités indiennes ont rapporté ce mardi la mort de cinq de leurs soldats, qui auraient été tués dans la région du Cachemire, près de la frontière que se disputent l’Inde et le Pakistan.
L’information a été communiquée par Omar Abdullah, le chef de l’exécutif provincial de l’Etat du Jammu et Cachemire, où s’est produit l’incident, et confirmée par le ministère indien de la Défense. L’incident considéré par l’Inde comme une violation du cessez-le-feuse serait produit à 200 kilomètres au sud de Srinagar, près de la ligne de contrôle dans les montagnes de l’Himalaya. Un seul soldat indien parmi ceux qui participaient à la patrouille aurait survécu. Les autorités indiennes utilisent cet incident pour remettre en cause la volonté d’ouverture affichée par le gouvernement pakistanais. Le nouveau Premier ministre pakistanais Nawaz Sharif a en effet fait de l’amélioration des relations entre les deux pays l’une de ses priorités. Les pourparlers de paix entre les deux pays avaient été suspendus en janvier après une attaque qui avait abouti à la décapitation d’un soldat indien. Le Pakistan de son côté nie cette attaque. Un porte-parole de l’armée pakistanaise, de même que des responsables des services de sécurité pakistanais, a affirmé qu’aucun soldat pakistanais n’était entré en territoire indien ni n’avait ouvert le feu par provocation.
En plus des prétentions des deux pays sur la région du Cachemire, objet de deux des trois conflits armés qui ont opposé les deux pays depuis leur indépendance concomitante en 1947 de la Grande-Bretagne, une insurrection séparatiste y est active depuis une vingtaine d’années. Réclamant l’indépendance ou un rattachement au Pakistan musulman, une dizaine de groupes séparatistes s’en prennent régulièrement aux forces armées indiennes.
Poster un Commentaire