Une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies sur la Syrie est attendue dans les heures à venir après que les Etats-Unis et la Russie aient trouvé un terrain d’entente hier jeudi. Cette résolution doit forcer la Syrie à mettre son arsenal chimique, considéré comme l’un des pus importants au monde, sous le contrôle des Nations unies.
La Russie était en désaccord avec les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne sur leur exigence d’un recours à la force, les Etats-Unis brandissant toujours leurs menaces de frappes, si Damas ne respectait pas la résolution. Le compromis trouvé par Moscou et Washington est une victoire pour la Russie qui est parvenue à contraindre les Occidentaux à lâcher du lest sur la référence au Chapitre VII de la Charte des Nations unies qui prévoit, entre autres, le recours à la Force en cas de non-respect d’une résolution. Il menace la Syrie si elle n’obtempère pas, mais le mécanisme de sanctions qui pourrait être déployé le cas échéant n’est pas précisé et leur nature n’est pas non plus précisée. Toute rétorsion contre Damas en cas d’entrave au projet est soumis à une autre résolution des Nations unies. La Russie a également obtenu que le projet de résolution des Nations unies ne condamne pas le gouvernement syrien pour l’attaque du 21 août dernier pour laquelle des armes chimiques avaient été utilisées. Par contre, il précise que l’utilisation d’armes chimiques est une atteinte à la paix internationale et la sécurité. Ce dernier point pourrait fournir une base juridique à un engagement ultérieur des Nations unies pour faire respecter les engagements syriens sur les armes chimiques.
Le projet de résolution est encore conditionné à l’approbation du Conseil exécutif de l’OIAC (Organisation pour l’Interdiction des Armes Chimiques). Le programme de destruction des armes chimiques syriennes étant pratiquement arrêté sur le papier, sa mise en œuvre s’annonce pénible. La date limite pour la destruction des stocks a été fixée à la mi-2014, soit moins d’un an aux inspecteurs des Nations unies pour opérer en pleine guerre civile.
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