Israël désarmé et plus isolé dans son opposition à l’Iran

un28n-3-webPour son discours dans quelques jours à l’Assemblée générale des Nations unies à New-York, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu tentera de renverser la tendance lancée par le discours ouvert et conciliant du nouveau président iranien Hassan Rohani.

L’an dernier, il avait été particulièrement facile au Premier ministre israélien d’argumenter contre l’Iran dirigé par le provocateur et négationniste Mahmoud Ahmadinejad qui prônait la destruction d’Israël.

Hassan Rohani a pris la communauté internationale à contre-pied en commençant par condamner, dans un entretien à CNN « les crimes que les nazis ont commis contre les juifs » et allant jusqu’à présenter ses vœux à la communauté juive à l’occasion de leur Nouvel An. Même s’il réaffirme le caractère pacifique de la course à l’énergie nucléaire de son pays et qu’il dénonce les sanctions dont la République islamique est victime, son discours à l’Assemblée générale de l’ONU a attiré l’attention des chefs d’Etat présents. La communauté internationale est plus réceptive et une réunion était prévue  jeudi à New-York sur le nucléaire iranien en présence notamment des chefs de la diplomatie américaine et iranienne.

Même si elle n’a pas eu lieu, l’administration, Obama a refusé d’écarter l’idée d’une rencontre entre lui et son homologue iranien  en marge de l’Assemblée générale. Que Washington et Téhéran puissent se rapprocher peut être envisagé sérieusement puisqu’un régime iranien plus coopératif pourrait servir les intérêts des Etats-Unis dans la région.

Pour le gouvernement israélien, le discours de Hassan Rohani est « cynique et totalement hypocrite » et n’aurait pour but que de lui faire gagner du temps pour mener à bien son programme nucléaire. Dans son discours prévu pour le 1er octobre prochain, Benjamin Netanyahu tentera de minimiser les différences entre Hassan Rohani et Mahmoud Ahmadinejad et ranimer la rigueur internationale contre la République islamique.