Apparemment, Al Qaïda ne donne plus de sueurs froides à l’administration américaine. Du moins, c’est la conclusion que l’on peut tirer à apprendre les propos tenus dimanche dernier par le Secrétaire Américain à la Défense, Robert Gates.
Selon ce haut-responsable, le mouvement terroriste le plus connu du monde a perdu beaucoup de ses ténors, dont, tout récemment, le principal, en la personne d’Oussama Ben Laden, ces dernières années. « La première chose est qu’ils ont été affaiblis de manière significative » a-t-il lancé sur une chaîne de télévision américaine, avant d’ajouter « nous avons fait un important nombre de victimes parmi eux dernièrement, et tout particulières au cours des deux dernières années ». Une information qui a été détaillée dans la presse locale, révélant l’identité de pas moins d’une vingtaine de dirigeants d’Al Qaïda morts suite aux attaques américaines en Afghanistan et, cela, rien que durant l’année dernière.
Bien entendu, le Secrétaire Américain à la Défense ne pouvait omettre de parler de l’actuel numéro 1 d’Al Qaïda, l’égyptien Ayman al-Zawahiri, un homme de 60 ans, présenté officiellement jeudi dernier par l’organisation djihadiste. Ce, en faisant allusion à une probable dislocation du mouvement : « la question est de savoir si Zawahiri… est capable de maintenir ces groupes rassemblés dans une sorte de mouvement uni ou si (Al Qaïda) va commencer à éclater et s’ils vont devenir avant tout des groupes terroristes régionaux avec des cibles régionales ». En tout cas, déjà sous Ben Laden, Al Qaïda s’était scindé en différentes branches (asiatique, européenne et africaine) ne partageant que l’idéologie djihadiste. Avec sa mort, l’écart entre ces fronts pourrait encore se creuser surtout qu’il y aurait un conflit de génération dans le mouvement. Si ça se passait comme cela, les USA seront certainement les derniers à s’en plaindre.
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