L’heure est aux tractations entre les ministres de 11 pays occidentaux et arabes d’une part et l’opposition syrienne d’autre part. Ensemble, ils sont réunis mardi à Londres pour trouver un consensus en rapport avec la ténue de la réunion sur la Syrie dite «Genève-2», fixée au 23 novembre prochain. «Nous tentons de faire avancer le processus politique», a prudemment annoncé lundi le secrétaire d’Etat américain John Kerry.
La réunion de Genève a pour finalité de trouver une «solution politique» au conflit syrien. Elle doit principalement réunir des représentants du pouvoir syrien et de l’opposition pour former un gouvernement provisoire. En revanche, les amis de la Syrie pensent que Bachar al-Assad «ne peut jouer aucun rôle dans la transition politique en Syrie » , a déclaré mardi un porte-parole du Quai d’Orsay.
La veille, John Kerry avait déclaré dans le même ordre d’idées. Cela ne signifie pour autant pas que l’opposition refusera en bloc de participer à Genève II. Ahmed Jarba, président de la Coalition nationale syrienne (CNS), qui regroupe des opposants à Bachar al-Assad, a récemment affirmé qu’il ferait le voyage à condition que la conférence ait «un but clair et un cadre clair dans le temps». Jarba a aussi réclamé l’assurance que les «groupes étrangers» alliés du régime, le Hezbollah libanais et les milices iraniennes, quittent la Syrie.
Parallèlement, sur le terrain, l’opinion est d’un autre avis. Ahmad al-Knatry, le commandant de la brigade Omar al-Moktar, active dans la province d’Idlib souligne que «La CNS se comporte comme les Etats-Unis et la Russie. Tout ce qu’ils font, c’est parler pour aboutir à un accord politique».Il fait savoir que «Le problème est qu’un accord de ce type innocenterait Assad de ses crimes. C’est hors de question pour nous. Nous nous battrons jusqu’à sa chute.»
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