Arrivé lundi au Caire et reparti 6 heures après, le Secrétaire d’Etat américain John Kerry a affirmé la volonté des USA de «continuer à travailler » avec l’Egypte. Il s’agit de la première visite du chef de la diplomatie américaine depuis la destitution de Mohamed Morsi.
En parlant de l’ancien président égyptien, l’ouverture de son procès était prévue pour lundi. C’est donc dans un contexte particulier que M. Kerry atterrit en Egypte. Bien entendu, il a été question de la réaction américaine suite à l’éviction de M. Morsi.Aussitôt, Washington a réduit son aide au nouveau régime égyptien.
Cette visite a tourné principalement autour de la transition politique. Le Secrétaire d’Etat américain s’est entretenu avec le ministre égyptien des Affaires étrangères, Nabil Fahmy, et, également, avec le président par intérim Adil Mansour et le chef de l’armée, le général Abdel Fattah Al-Sissi, actuellement le véritable dirigeant du pays.
Malgré ces diverses audiences, la position américaine n’a pas véritablement changé.Pour Washington, la transition égyptienne doit être démocratique et inclusive. Autrement dit, toutes les parties prenantes doivent y participer. Un obstacle demeure puisque les Frères musulmans, formation politique dont Mohamed Morsi est issu, se sentent persécutés par le pouvoir en place, du fait que tous ses dirigeants sont détenus.
D’après un responsable américain, s’exprimant sous couvert d’anonymat, M. Kerry a condamné cette répression devant les autorités égyptiennes actuelles. Il a plaidé, selon la même source, en faveur d’une levée de l’état d’urgence. Celui-ci devrait normalement se terminer le 14 novembre, mais une prolongation n’est pas à exclure.
En réponse à la visite de John Kerry, M. Mansour a juste noté que « le ton » de la discussion était « positif », sans donner trop de détails sur ce sujet.
Poster un Commentaire