Armes chimiques en Syrie : Appel de l’OIAC aux entreprises industrielles

57ba9a290ece19c3e92598220c9ef83bab3406c3L’OIAC (Organisation pour l’interdiction des armes chimiques) a fait savoir jeudi sur son site internet qu’elle était à la recherche de sociétés commerciales privées intéressées par une participation au processus de destruction des armes chimiques syriennes.

L’éradication de l’arsenal chimique syrien est la première décision depuis le début de la guerre civile en Syrie à avoir fait l’objet d’un consensus international. Cependant, aucun Etat n’a jusqu’alors  accepté que cette  opération  se fasse sur sol, ce qui a poussé l’OIAC à se tourner vers le secteur privé.

Les produits chimiques qui doivent être traités et détruits sont divers, organiques, inorganiques, dangereux et inoffensifs.Du matériel de conditionnement ainsi que des conteneurs sont également concernés. Les produits pour lesquels les entreprises privées sont sollicitées ne représentent qu’une partie de l’arsenal chimique syrien et peuvent être détruits de manière totalement sûre par le secteur industriel. L’OIAC a indiqué que les opérations de destruction pourraient même se faire en mer. Les sociétés ont jusqu’au 29 novembre pour adresser à l’OIAC un document exprimant leur intérêt et garantissant leur capacité à réaliser la tâche demandée, qui sera de toute façon réalisée sous la supervision d’agents des Nations unies.

Après le démantèlement des sites de production depuis le 1er novembre, l’OIAC a, jusqu’à la mi-2014, le délai de détruire l’ensemble de l’arsenal chimique syrien mis sous scellé, selon la feuille de route signée par le conseil exécutif de l’organisation à La Haye le 15 novembre dernier. La destruction des déchets, ou effluents, doit être achevée  le 30 décembre 2014. Les inspecteurs de l’OIAC ont répertorié 800 tonnes de produits chimiques, 7.7 millions de litres de déchets et 4.000 conteneurs de capacités différentes à détruire.

A propos de Fitzpatrick Georges 1537 Articles
Georges Fitzpatrick a été analyste financier, puis journaliste spécialisé dans les marchés émergents pendant plus de 20 ans, il a officié à Wall Street dans plusieurs banques d’affaires de la place New Yorkaise