Mardi dernier, à la faveur d’une réunion des membres des forces de sécurité, le prince Mohammed Ben Nayef et ministre saoudien de l’Intérieur, a annoncé l’expulsion de 60.000 personnes, dans le cadre de la campagne lancée par les autorités au début de ce mois contre l’immigration clandestine.Les immigrés expulsés sont essentiellement des Africains d’Ethiopie, du Mali, de Guinée et de l’Erythrée.
La campagne lancée par les autorités saoudiennes n’est pas limitée dans le temps. En plus de résoudre la question des immigrés, qui représentent 9 millions de personnes, dont 2 millions environ sont considérés en situation irrégulière, sur les quelque 27 millions que compte le pays, les autorités saoudiennes aspirent à favoriser l’emploi aux Saoudiens.
Le Royaume affiche en ce moment un taux de chômage de 12.5%. Sont ciblés par cette campagne les immigrés dont le visa a expiré, les pèlerins restés pour chercher du travail ainsi que ceux ne travaillant plus pour l’employeur garant de leur visa. Les autorités saoudiennes avaient accordé à ces personnes un délai de sept mois pour régulariser leur situation ou pour quitter le pays. 900.000 étrangers en situation irrégulière ont déjà quitté le pays depuis le début de l’année.
Mais la campagne saoudienne est marquée par des dérapages. Les affrontements entre forces et civils et Saoudiens d’un côté et les immigrés clandestins de l’autre sont fréquents et font de nombreuses victimes.
L’ambassade d’Ethiopie à Riad a confirmé la mort de trois de ses ressortissants lors d’affrontements en marge de la réunion des membres des forces de sécurité mardi dernier. Le système de parrainage en Arabie saoudite où les employeurs sont garants des visas des employés immigrés est souvent critiqué parce qu’il ne garantit pas les droits de ces derniers.
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