Le général Mohammad Jafari, le commandant du CGRI (Corps des Gardiens de la Révolution Islamique) a tenu cette semaine des propos très durs contre la nouvelle politique iranienne. Propos qui font transparaître une lutte d’influence entre le gouvernement et les Pasdarans.
« Les systèmes et procédures militaires qui gouvernent le système administratif du pays ont été infectés par la doctrine occidentale », a déclaré mardi dernier ,le commandant des Pasdarans à l’agence de presse Fars. Comme lui, les partisans d’une ligne dure vis-à-vis de l’Occident voient d’un mauvais œil le changement radical adopté par Hassan Rohani dans sa diplomatie étrangère. Mais plus encore que des divergences politiques, le CGRI craint de perdre tous ses avantages acquis sous les huit années de présidence du conservateur Mahmoud Ahmadinejad et d’être marginalisé sur les questions de sécurité.
Mahmoud Ahmadinejad a notamment permis aux Gardiens de la Révolution d’être plus présents dans les cercles politiques et économiques iraniens .Hassan Rohani les considérant comme un obstacle à un accord international sur le programme nucléaire iranien, cherche à redéfinir le rôle du CGRI dans la politique. Et jusque-là, le nouveau président iranien a l’avantage dans cette lutte intestine puisqu’il bénéficie d’un soutien sans faille de l’ayatollah Khamenei qui a le dernier mot sur les questions de politique étrangère et de sécurité.
Contre l’avis de ses partisans, Mohammad Jafari estime que les Gardiens de la Révolution Islamique doivent se mêler de la politique puisque c’est là que se trouve la principale menace pour la révolution. Il appuie son argumentation par la récente sortie du ministre des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif qui a déclaré à la presse iranienne que l’Occident, s’il le souhaitait, pourrait détruire la défense militaire iranienne.
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