Dans leur rapport final remis jeudi au Secrétaire général Ban Ki-moon, les inspecteurs des Nations unies confirment l’usage d’armes chimiques à, au moins, cinq reprises dans le conflit syrien. Conformément à leur mandat, ils se sont cependant gardés de désigner les responsables de ces attaques.
La mission de l’ONU a recueilli des preuves flagrantes et convaincantes de l’utilisation d’armes chimiques contre des civils, dont des enfants, à une échelle relativement large dans la région de Ghouta, près de Damas le 21 août. Elle a également aussi recueilli des informations crédibles qui corroborent les accusations d’utilisation d’armes chimiques, que se renvoient pouvoir et opposition, le 19 mars à Khan al-Assal, près d’Alep, sur des soldats et des civils. D’autres preuves concordent avec l’utilisation probable d’armes chimiques le 24 août à Jobar, près de Damas, mais à une échelle relativement faible, sur des soldats.
Des armes chimiques auraient également été utilisées le 24 août à faible échelle contre des civils à Saraqeb, dans le nord-ouest. Enfin, à Achrafié Sahnaya, près de Damas, sans toutefois constituer des preuves formelles, des témoignages, des débris de munitions ainsi que des échantillons de terre et de sang, suggèrent l’utilisation, le 25 août, d’armes chimiques.
Le rapport de 82 pages des inspecteurs des Nations unies doit être examiné lundi prochain par les membres du Conseil de sécurité. L’utilisation d’armes chimiques constitue une grave violation des lois internationales.Et même si un programme de démantèlement de l’arsenal chimique syrien est actuellement en cours, sous l’égide de l’OIAC (Organisation pour l’interdiction des armes chimiques), aucune sanction contre ceux qui auraient utilisé des armes chimiques, qu’ils soient du pouvoir ou rebelles, n’a encore été discutée.
Poster un Commentaire