Le Parlement Yéménite a voté dimanche une loi interdisant l’utilisation de drones. Les attaques répétées par ces avions sans pilote, causant un nombre croissant de victimes civiles, ont provoqué une colère grandissante au sein de la population. La décision des élus yéménites intervient après un raid controversé jeudi dernier dans le centre du Yémen en faisat 17 morts.
Selon la Commission de sécurité, l’attaque de drone de jeudi avait pour cible un véhicule appartenant à un des dirigeants d’Al-Qaïda. Selon les informations recueillies, les personnes à bord du véhicule étaient les organisateurs de plusieurs attaques terroristes contre les forces armées, la police, des civils et des infrastructures gouvernementales vitales.
Seulement, selon des témoins et des sources au sein des services de sécurité, les deux missiles tirés par le drone ont touché un cortège nuptial, tuant principalement des civils. Des centaines d’hommes armés de la puissante tribu des Qayfah, dont on dénombre plusieurs victimes du raid, ont bloqué samedi la route entre Raba et Sanaa, qui relie la capitale à plusieurs régions du sud du pays. Ils ont levé leur blocage dans la soirée, après qu’un accord a été trouvé avec le commandement régional de l’armée, sur la compensation des familles des victimes.
Une action forte des autorités du pays sur les drones devenait urgente. Pays fortement tribal, le Yémen voit les drones utilisés de manière particulièrement intensive contre les réseaux terroristes, particulièrement AQPA (Al-Qaïda dans la Péninsule Arabique). Mais devant les très nombreuses pertes civiles, les chefs de tribus protestent, affirmant que les autorités ne pourraient détenir aucun pouvoir, si elles n’étaient pas en mesure d’empêcher les attaques de drones attribuées aux Etats-Unis , le seul pays dans la région à en posséder.
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