Alors que les discussions entre experts sur le programme nucléaire iranien reprennent à Genève, des élus américains viennent d’introduire une proposition de loi pour de nouvelles sanctions contre Téhéran, une proposition à laquelle la Maison-Blanche menace de recourir au véto.
Les experts iraniens et ceux du groupe P5+1 (regroupant les cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies et l’Allemagne), se sont retrouvés jeudi à Genève pour poursuivre les discussions sur la mise en œuvre de l’accord conclu fin novembre. Celles-ci avaient été suspendues, il y a une semaine après que les Etats-Unis ont rajouté 19 noms sur leur liste noire des individus et entreprises sanctionnés pour leur soutien au programme nucléaire iranien.Mais une ombre plane déjà sur cette reprise avec la proposition de loi introduite par 26 sénateurs américains, démocrates et républicains, pour plus de sanctions contre Téhéran. Ces élus défendent la thèse selon laquelle la menace des sanctions qui ont amené Téhéran à la table des négociations, est le seul moyen de forcer la République islamique à négocier et à agir de bonne foi. Mais l’administration Obama ne partage pas cet avis et juge contre-productifs les effets qu’auraient de nouvelles sanctions, même si leur application était différée.
Le porte-parole de la Maison-Blanche Jay Carney a annoncé que si de nouvelles sanctions étaient adoptées, le président Barack Obama s’y opposerait par son recours au véto. Avec près de cinq ans de présidence, dont trois de cohabitation avec une Chambre des représentants républicaine, Barack Obama n’a usé de son droit de véto que par deux fois.
L’accord conclu le 24 novembre dernier à Genève engageait la communauté internationale à ne pas imposer de nouvelles sanctions à l’Iran pendant une période de six mois, période durant laquelle l’Iran s’engageait à geler son programme nucléaire. Le temps de parvenir à un accord plus large.
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