Deux navires militaires norvégien et danois qui devaient escorter le transport de l’arsenal chimique syrien vers l’Italie pour qu’il soit détruit en mer ont été rappelés hier lundi à Chypre à cause du retard qu’accuse le processus.
Les causes de ce retard sont liées au conflit toujours en cours, aux problèmes logistiques ainsi qu’au mauvais temps. Toutes ces raisons ont retardé le transport des agents chimiques vers le port syrien de Lattaquié, une opération qui relève des autorités syriennes. Les navires norvégien et danois qui devaient escorter l’arsenal embarqués sur deux cargos jusqu’en Italie sont toujours en alerte renforcée pour partir vers la Syrie mais aucune date pour leur départ n’a été annoncée. La destruction des agents chimiques les plus dangereux doit être réalisée dans les eaux internationales sur un navire spécialisé de la marine américaine, le MV Cape-Ray. Les agents chimiques les moins dangereux devraient être détruits par des sociétés privées. Les Nations unies et l’OIAC (Organisation pour l’Interdiction des Armes Chimiques) avaient annoncé samedi dernier déjà que la date butoir du 31 décembre fixée pour l’évacuation de Syrie des agents chimiques les plus dangereux ne pourrait probablement pas être respectée.
Le plan de destruction de l’arsenal chimique syrien prévoit que la totalité de cet arsenal soit détruit au 30 juin 2014. Il a déjà permis la mise hors service fonctionnelle de la totalité des équipements syriens de production, de mélange et de remplissage des armes chimiques privant les autorités syriennes de leur capacité de militarisation des produits chimiques en leur possession. Ce processus, supervisé par les Nations Unies et l’OIAC résulte de l’accord entre russes et américains en septembre dernier qui a pu éviter des militaires américaines en Syrie suite à une attaque chimique près de Damas attribuée par les occidentaux au régime de Bachar al-Asasd.
Poster un Commentaire