Hier dimanche, le général Mohammad Hedjazi, adjoint du chef d’état-major des forces armées iraniennes, a annoncé la disposition de son pays à aider l’Irak dans sa lutte contre Al-Qaïda au moment où les djihadistes viennent de prendre le contrôle de Falloudja.
Selon le responsable iranien, si l’Irak en fait la demande, la République islamique d’Iran est disposée à lui fournir des équipements et des conseils pour contribuer à la lutte contre les extrémistes sunnites d’Al-Qaïda. Après le soutien indéfectible au régime de Bachar al-Assad, auprès de qui ont été dépêchés des conseillers militaires, c’est maintenant l’Irak que l’Iran souhaite épauler plus concrètement. Téhéran s’est en effet beaucoup rapproché de Bagdad depuis l’accession des chiites au pouvoir. La proposition d’aide des iraniens survient quelques jours après la prise de contrôle par les combattants de l’EIIL (Etat Islamique en Irak et au Levant), une émanation d’Al-Qaïda, de la ville de Falloudja. Les forces gouvernementales irakiennes sont en train d’organiser une contre-attaque pour la reprendre. La nouvelle de la perte de Falloudja a créé une onde de choc aux Etats-Unis. Entre 2004 et 2009, les marines américains ont subi de lourdes pertes pour reconquérir cette ville aux insurgés. Mais il n’aura fallu que trois jours aux combattants de l’EIIL pour en prendre le contrôle.
La déclaration du secrétaire d’Etat américain John Kerry selon laquelle les Etats-Unis poursuivront leur aide aux autorités irakiennes ne devrait pas suffire à éviter au président Barack Obama les critiques qui l’attendent. Sa gestion de l’après-guerre est jugée calamiteuse. L’administration démocrate s’est avérée incapable de négocier avec le gouvernement irakien du chiite Nouri al-Maliki un accord concernant le maintien de troupes étrangères résiduelles ou encore de lui fournir les armes nécessaires pour lutter efficacement contre la rébellion en pleine résurgence.
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