Des responsables des Nations unies ont fait savoir lundi que, avec environ 2.4 millions de personnes qui ont fui le pays depuis le début de la guerre civile il y a près de trois ans, les Syriens pourraient très prochainement dépasser les Afghans dans le classement des populations les plus importantes au monde en nombre de réfugiés.
« C’est une véritable catastrophe pour le pays », selon les termes d’Antonio Guterres, le Haut-commissaire des Nations unies aux réfugiés qui s’exprimait devant l’Assemblée générale, qui a rappelé qu’il y a cinq ans à peine, la Syrie était le deuxième pays au monde pour l’accueil des réfugiés.
Les autorités onusiennes sont activement à la recherche de moyens pour mettre en œuvre la résolution du Conseil de sécurité votée samedi dernier sur l’accès à l’aide humanitaire. La principale difficulté est le passage en sécurité de cette aide le long des axes clés et cette condition sine qua none ne pourra être remplie qu’avec le concours du gouvernement syrien et de toutes les parties en conflit.
La violence du conflit où armes très imprécises comme des barils d’explosifs et l’afflux d’armes et de combattants étrangers, en plus de réduire l’espoir d’une issue diplomatique à la crise, sont autant d’obstacles à l’acheminement de l’aide humanitaire.
Les pays voisins indirectement impliqués dans le conflit tels que l’Arabie saoudite, le Qatar , ont été pointés du doigt pour leur soutien à la rébellion, aussi bien par des contrats d’armements que par leur attitude passive vis-à-vis des terroristes, plutôt que d’un soutien à l’aide humanitaire. Selon les estimations des Nations Unies, près de la moitié de la population syrienne, (environ 9.3 millions) a besoin d’aide.
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