Amnesty International vient de publier ce jeudi, son rapport annuel sur la peine capitale. Celui-ci révèle une nette augmentation des cas, que l’ONG internationale attribue en grande partie à l’Iran et à l’Irak.
Par le manque de coopération de la Chine qui ne communique pas ses statistiques, Amnesty International annonce 778 exécutions de condamnés en 2013 contre 682 l’année précédente. L’Iran et l’Irak sont deuxième et troisième du classement des pays qui exécutent le plus avec respectivement au moins 369 et 169 exécutions de condamnés.
La directrice des Affaires internationales à Amnesty Audrey Gaughran estime même que ces chiffres sont en-deçà de la réalité, vu que le régime de Téhéran diminue le nombre de suppliciés. L’Arabie saoudite, les Etats-Unis et la Somalie allongent la liste.
Les exécutions se font par électrocution, décapitation, pendaison, injection létale et peloton d’exécution. Dans certains cas, des pays comme l’Iran, la Corée du Nord, l’Arabie saoudite et la Somalie, les exécutions se font en public.
La Chine reste un cas à part dans ce classement. Amnesty International estime à plusieurs milliers, soit plus que les autres pays du monde rassemblés, le nombre d’exécutions réalisées dans ce pays où la peine de mort demeure un secret d’Etat. Human Rights Watch a estimé ce nombre en janvier à moins de 4 000 par an contre environ 10 000 une décennie auparavant. Les autorités chinoises affirment depuis 2007 que le recours à la peine de mort a été réduit, voire supprimé pour certains types d’actes de « criminalité en col blanc ». Le pays a même adopté une réforme en 2007 exigeant l’approbation de la Cour suprême pour toutes les sentences capitales ; mais, malgré tous ses progrès, la Chine reste désespérément muette sur ses statistiques.
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