Les quatre journalistes français retenus en otage pendant dix mois et demi en Syrie, ont pu retrouver leurs familles, dimanche matin, à la base militaire de Villacoublay, après un bref passage en Turquie. Ils ont livré plusieurs informations sur leur détention.
Les ex-otages, Didier François, Edouard Elias, Nicolas Hénin et Pierre Torrès, ont évoqué des conditions de détention parfois rudes et affirment être restés dix mois entiers dans des sous-sols, sans voir la lumière du jour et un mois et demi entièrement enchaînés les uns aux autres. Ils ont également régulièrement changé de lieux de détention. Mais l’une des informations à avoir retenu l’attention est que plusieurs de leurs geôliers parlaient français, ce qui confirme les déclarations du ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius sur la présence d’Européens, notamment Français et Belges, parmi les djihadistes en Syrie.
Mais certaines questions restent toutefois posées sur la libération des journalistes français, la première est la contrepartie accordée. Le chef de l’Etat François Hollande a rappelé dimanche matin, que la France ne payait pas de rançon et son ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius a nié toute livraison d’armes aux djihadistes syriens. Tout se serait fait grâce à des négociations et des discussions sur lesquelles ils n’ont pas été plus précis, officiellement pour conserver les chances de succès des négociations pour la libération des deux derniers otages français. Mais l’opposition suggère que si les autorités disent la vérité, la contrepartie a pu provenir des alliés qataris ou émiratis.
Gilberto Rodriguez Leal et Serge Lazarevic sont les deux derniers otages français, détenus au Mali. Les autorités françaises sont particulièrement inquiètes sur le cas de Gilberto Rodriguez Leal, 61 ans, enlevé dans l’ouest du Mali, et dont elles n’ont pas de nouvelles depuis longtemps.
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