Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a été le premier à annoncer jeudi, en conférence de presse ,la conclusion d’un accord pour une désescalade rapide de la crise en Ukraine, qui est au bord de l’éclatement.
L’accord a été conclu après une réunion diplomatique au plus haut niveau où étaient représentés la Russie, l’Ukraine, les Etats-Unis et l’Union européenne. Il prévoit tout d’abord le désarmement des groupes armés illégaux actuellement actifs dans une dizaine de villes d’Ukraine, que Kiev affirme être des soldats forces spéciales russes venus de Crimée, ainsi que l’évacuation des bâtiments occupés.
Selon le même accord, un terme doit être mis au «actions violentes, actes d’intimidation et autres actions provocatrices » menées par les différentes parties impliquées. Enfin une amnistie doit être accordée aux manifestants prorusses qui ont participé à l’insurrection, à l’exception de ceux qui se sont rendus coupables de crimes.
L’Ukraine doit être assistée dans sa mise en œuvre de ces mesures par une mission de surveillance de l’OSCE (Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe). Un dialogue national dans le but d’assurer la protection des droits des citoyens ukrainiens doit également être établi par les quatre parties.
L’accord conclu jeudi, est bien un soulagement mais l’UE n’en demeure pas moins sceptique. Le président américain Barack Obama doit attendre sa mise en œuvre concrète, rappelant que de nouvelles sanctions pourraient être mises en place dans le cas contraire. La Russie, qui prône une révision de la Constitution qui donnerait plus d’autonomie aux régions russophones de l’Est, avait fait craindre le pire en faisant une allusion, à peine voilée, à un possible recours à la force en Ukraine.
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